Bonjour,
Le 24 mai dernier, ce n'était pas une course comme les autres.
Avec Gérard Muller et une confrère non-voyante, nous avons effectué le parcours de marche de 12 kilomètres en autonomie avec un GPS vocal. Il s'agit d'un smart phone comprenant une aplication dédiée à la randoné.
Gérard Muller avait effectué le parcours 4 jours avant afin de numériser le parcours et de rentrer les donnés dans les GPS.
Si Gérard a effectué aisément le parcours en solitaire, ma confrère non-voyante et moi étions suivis par un étudiant de STAPS ayant participé au projet Tamino.
Thibaut a accompagné Yassine et j'étais en compagnie de Cécile. Merci à eux deux pour leur coopération !
Les organisateurs du Trail de Quatzenheim choisissent un thème chaque année pour leur course. Cette année, le thème était Sport et Handicap.
Le mardi 20 mai dernier, une conférence dédiée au sport et handicap s'est déroulée à la salle des fêtes de Quatzenheim.
Les principaux invités de cette conférence étaient Gérard Muller, confrère non-voyant connu pour avoir effectué la randonné vers Saint-Jacques de Compostel en totale autonomie et RaphaËl Woltz, multi-médaillé paralympique en tir.
Tout deux ont évoqué en toute franchise leur handicap. RaphaËl exprime les choses de façon très pragmatique. Gérard a insisté sur la dificulté de s'aimer lorsqu'on ne voit pas. Il est vrai qu'il est important de rompre l'isolement pour gagner l'estime de soit. Il est certain qu'il faut sortir de chez soit pour gagner en autonomie !
Le samedi après-midi, nous arrivons sur place environ 1 heure 30 avant le départ de la marche. Le parcours cartographié 4 jours avant fut celui de 12 kilomètres. J'aurais préféré que ce soit celui de 7 kilomètres !
Avant la marche de Quatzenheim, j'avais utilisé une seule fois le GPS cette année. C'était le 30 avril dernier au parc de la Citadelle.
La dificulté était autrement plus grande avec la marche de Quatzenheim. J'ai porté le smart phone autour du cou avec l'écouteur côté gauche. J'ai gardé le côté droit libre pour écouter ce qui se passait autour de moi.
A 16 heures 45, nous sommes partis. Je tablais sur une durée de 5 heures de marche. Il y a 2 ans, nous avions parcouru 6 kilomètres en 2 heures 35 en direction du château du Haut Koenigsbourg.
Gérard très à l'aise avec le matériel est parti loin devant pour parcourir le chemin en solitaire.
Je tenais la cane à ressort à la main droite et le bâton de randoné avec la main gauche.
Je portais également un sac à dos.
Nous employons un rythme autour de 3 kilomètres heure. Ce fut conforme à ce que je m'attendais au départ.
Contrairement à 2012, la technologie du GPS mise au point par l'Institut dirigé par le professeur René Farcy a nettement progressée.
Le GPS dispose d'un mode automatique nous permettant de passer d'un point à un autre sans avoir effectué une manipulation sur l'apareil.
Autre grand progrès datant de cette année :
le calibrage de la boussole.
Avant de démarer la randoné, nous calibrons la boussole en effectuant 2 tours sur nous-même avec l'apareil maintenu à la verticale puis 2 tours sur nous-même en maintenant l'apareil à l'horizontale.
La boussole calibrée, nous sommes prêts pour démarer la randoné !
Le début de marche fut quelque peu perturbé. Nous avons dû nous arrêter pour laisser passer les coureurs du 17 kilomètre puis ceux du 26 kilomètres.
J'ai rencontré des dificultés aux endroits où il y avait des croisements de route. Ces dificultés sont peut-être liées au mauvais positionnement du GPS.
Je l'avais placé autour du cou alors qu'il aurait sans doute été préférable de le mettre autour du bassin !
Durant la marche, il fallait écouter les instructions du GPS tout en faisant attention à ce qui se passait autour de moi. La professeur de STAPS, Laurence Racéneur a fait une bonne partie de la route en notre compagnie pour observer mes faits et gestes.
Yassine a préféré faire demi-tour après 2 heures de marche. Nous avons parcouru les 12 kilomètres en 4 heures et 29 minutes.
Sur la dernière heure de marche, j'ai eu des dificultés pour faire glisser la cane avec les hautes herbes. Le Poignet droit était un peu douloureux. Il faut aussi que je travaille la tenue de la cane pour les déplacements.
Bref, c'était nettement mieux par rapport à la promenade du Haut Koenigsbourg il y a 2 ans.
Quel plaisir de retrouver à l'arrivé Eric Wirtz, mon accompagnateur sur les courses de Strasbourg et d'embrasser Anne Robin, surnommée Arc En Ciel et connue pour ses déguisements et surtout pour ses bonnes performances sur les courses !
Sportivement,
Drino